L’accessibilité de votre établissement, de part la loi du 11 février 2005, devra être effective au plus tard le 1er janvier 2015. Atteindre une meilleure qualité de vie pour chacun de nos concitoyens en est l’objectif. N’oublions jamais que 40% de la population rencontre au moins une difficulté dans son cadre de vie quotidien.
L’obligation de rendre accessible les établissements recevant du public doit aussi pouvoir accompagner vos démarches d’amélioration de la qualité de service et être un levier pour la modernisation de vos entreprises afin de pérenniser la rentabilité et la profitabilité des infrastructures en France, quelque soit leur nature.
Perçue comme une contrainte alors que tout le monde en approuve le fond, et nécessitant parfois de lourds investissements, cette loi n’est-elle pas une opportunité pour répondre aux enjeux de la société de demain ?
Les populations concernées par la loi
Le guide mis en place par la Délégation Ministérielle à l’Accessibilité s’attache à développer l’accessibilité pour les cinq grandes familles de handicap que sont les handicaps auditif, mental, moteur, psychique et visuel. Sont aussi intégrées des propositions d’amélioration au profit d’autres personnes à mobilité réduite ou à des besoins spécifiques comme les déficients respiratoires, les personnes de petite taille, les personnes obèses, etc…
Le vieillissement de la population exige, aujourd’hui, une attention particulière en direction des personnes âgées qui vivent, pour un grand nombre, une perte de certaines capacités visuelles, auditives, cognitives et/ou motrices. Les solutions d’accessibilité développées leur seront aussi profitables et faciliteront leur mobilité, leur autonomie et leur consommation de biens et de services.
Dans une situation de démographie vieillissante, la France se trouve aujourd’hui amenée à prendre en compte la croissance régulière des personnes de plus de 50 ans, bénéficiant globalement d’une meilleure santé physique et profitant massivement d’une hausse de l’espérance de vie totale et de vie en bonne santé. Des nouvelles générations de retraités ont bénéficié de carrières professionnelles complètes et de doubles sources de rémunération au sein des couples. Ce sont les dernières cohortes de seniors à ne pas faire les frais du déséquilibre du système de retraites par répartition. Elles disposeront donc d’un pouvoir d’achat plus important que la moyenne de la population et consommeront davantage que les personnes les plus âgées d’aujourd’hui. Parce qu’elles auront accompagné le plein développement de la société de consommation, leur appétit consommatoire sera supérieur à celui des générations précédentes.
Le processus de vieillissement conduit les individus d’âge avancé à rechercher des biens ou des services susceptibles de répondre à leurs besoins et à leurs désirs de consommation en intégrant les déficiences physiques ou sensorielles auxquelles ils sont fatalement confrontés. (Le design universel à la conquête de la consommation des seniors – Le Lieu du design – novembre 2011).
Le poids démographique et économique des seniors
De nombreuses études ont été menées sur cette population, postulant par exemple que la population des seniors peut être divisée en quatre catégories dépendantes de l’âge : les masters (50/59 ans), les libérés (60/75 ans), les retirés (75/85 ans), les grands aînés (85 ans et plus) – (VIA, Domovision 2009), chacune ayant des besoins propres.
La population française représente une situation démographique vieillissante. Aujourd’hui, plus de 35% de la population française est constituée de personnes de plus de 50 ans. Depuis dix ans, la part des seniors dans la population a augmenté en moyenne de 1,8% par an, contre 3,3% sur les vingt années précédentes.
En 2015, on estime que la part des plus de 50 ans dans les dépenses de consommation atteindra les 54%, soit plus que leur poids démographique (CREDOC). Dans le domaine des loisirs, les principaux postes de dépenses sont les voyages tout compris (34%), les services culturels et sportifs (22%), les équipements de loisirs (16%) et la presse-papeterie (13%).
Cependant, l’offre produits et les modes de distribution sont inadaptés aux modes de vie et aux capacités physiques des seniors. Habitués à vivre dans une société qui valorise la jeunesse et ne voit plus dans la vieillesse la marque de la sagesse et de l’expérience acquise par la vie, les nouveaux seniors acceptent moins bien le vieillissement que leurs grands aînés.
D’un point de vue collectif, le culte du corps, l’éthique de l’action et la médicalisation de la société contribuent à une représentation déficitaire de la vieillesse. L’image que les seniors se font d’eux-mêmes apparaît alors comme fortement tributaire du regard des autres. Ce blocage culturel rend nécessaire le développement d’objets répondant aux problématiques du vieillissement de longue durée mais conçus de manière à s’adresser à l’ensemble de la population quelque soit son âge. C’est à cet enjeu que tente de répondre le design universel : il s’agit de promouvoir les produits ou services en valorisant la réponse au besoin sans stigmatisation sur un âge.
Nous sommes clairement mis devant nos contradictions : à savoir, nous travaillons et concevons des produits, un magasin, un circuit de distribution pour le « client » sans pour autant penser à « tout type de client » ! Votre site nous permet d’enlever le filtre que nous avons malheureusement trop souvent devant les yeux !
Affaire à suivre